Les climats de la Terre du Milieu : de la Comté au Mordor

Introduction

La Terre du Milieu, univers foisonnant imaginé par J.R.R. Tolkien, n’est pas seulement un monde de légendes et de batailles épiques : c’est aussi un territoire aux climats variés, qui façonnent la vie, la culture et l’histoire de ses peuples. De la verdoyante Comté jusqu’aux terres désolées du Mordor, chaque région possède une identité climatique qui influence profondément ses habitants.

La Comté : douceur tempérée et prospérité hobbite

La Comté, patrie des Hobbits, bénéficie d’un climat océanique tempéré très similaire à celui du centre-est de l’Angleterre. Les hivers y sont doux et pluvieux, les étés frais et relativement humides. Les précipitations sont modérées tout au long de l’année, et la neige n’apparaît que lors de passages d’air polaire, principalement dans le Quartier Nord.

Ce climat doux favorise :

• Une végétation abondante (prairies, forêts, cultures).
• Une agriculture prospère : céréales, légumes, fruits, herbe à pipe.
• Un mode de vie paisible, centré sur la terre, la convivialité et la gastronomie.

Les Hobbits, peuple discret et attaché à la nature, ont ainsi développé une culture tournée vers la ruralité, la fête et le respect des cycles naturels.

Rohan, Gondor et Eriador : la diversité tempérée

Au-delà de la Comté, de vastes régions comme le Rohan, le Gondor ou l’Eriador profitent d’un climat tempéré. On y retrouve des saisons marquées, des hivers froids mais supportables, et des étés chauds, parfois secs, surtout en allant vers le sud.

• Rohan : plaines herbeuses, propices à l’élevage de chevaux, influencées par un climat continental avec des hivers parfois rigoureux.
• Gondor : plus au sud, le climat se rapproche du type méditerranéen, avec des étés chauds et secs, et des hivers doux.
• Eriador : bénéficie encore de l’influence océanique, avec des forêts denses et un climat favorable à la diversité des peuples (Hommes, Elfes, Nains).

Ces conditions climatiques ont permis l’épanouissement de sociétés agricoles, guerrières ou marchandes, chacune adaptée à son environnement.

Les extrêmes : Forodwaith et Haradwaith

Aux confins nord et sud de la Terre du Milieu, les climats deviennent extrêmes :

• Forodwaith (nord) : climat polaire, froid permanent, peu propice à l’installation humaine.
• Haradwaith (sud) : climat chaud, voire désertique, comparable à l’Afrique du Nord, avec des températures annuelles supérieures à 30°C et une végétation rare.

Ces zones, hostiles, sont peu peuplées ou habitées par des peuples adaptés à la rudesse de leur environnement.

Mordor : l’aridité, la désolation et l’influence de Sauron

Le Mordor incarne l’opposé de la Comté. Cette région est caractérisée par un climat semi-aride à aride, avec des précipitations très faibles (13 à 50 cm par an), des températures élevées (27 à 32°C en moyenne annuelle, pouvant descendre à -4°C en hiver).

Plusieurs facteurs accentuent cette aridité :

• La présence de la Montagne du Destin, volcan actif, qui recouvre le plateau de Gorgoroth de cendres volcaniques.
• Les vents dominants bloqués par les montagnes environnantes, empêchant l’arrivée des pluies.
• La pollution atmosphérique due aux activités de Sauron, qui aggrave la stérilité des terres.

La vie y est difficile, la végétation quasi absente, et seuls les Orques, Trolls et autres créatures de Sauron y prospèrent, forgés par la dureté du climat et la nécessité de survivre dans un environnement hostile.

Influence des climats sur les peuples

Le climat façonne non seulement le paysage, mais aussi la psychologie, l’organisation sociale et les modes de vie :

• Les Hobbits vivent en harmonie avec une nature généreuse, cultivant la paix et la convivialité.
• Les Rohirrim (Rohan) sont des cavaliers fiers, adaptés aux vastes plaines et aux hivers rudes.
• Les Gondoriens bénéficient d’un climat propice à la culture et à la construction de grandes cités.
• Les peuples du Mordor (Orques, esclaves) sont endurcis, résilients, mais marqués par la souffrance et la guerre, reflet de leur environnement inhospitalier.

Tableau comparatif des climats et peuples majeurs

Conclusion

Les climats de la Terre du Milieu, loin d’être de simples décors, participent pleinement à la richesse de l’œuvre de Tolkien. Ils influencent la diversité des peuples, leurs cultures, leurs conflits et même leur destin. Comprendre ces climats, c’est aussi mieux saisir la profondeur et la cohérence de ce monde imaginaire, où la nature et la météo sont des acteurs à part entière de la grande aventure.